Née dans le Sud Cameroun au début des années 90, Atsina Clémence plus connue sous le pseudonyme LADY B, LADY BANTU se découvre très vite une vocation pour la scène dès l’âge de 10 ans. Elle fait ses débuts dans une émission télévisée de la chaine nationale camerounaise CRTV où elle interprète de différentes stars de la chanson mondiale. Très vite l’adolescence arrive et le Studio Karelle à Yaoundé produit certains de ses premiers titres. Pour parachever cette période de sa vie, LADY B s’appuie sur des artistes émérites tels que le groupe ZANGALEWA à qui on doit le succès planétaire de la chanson ‘’ Zangalewa ’’et bien d’autres.
Les années 2000 affirment sa vocation et très vite, cette boule d’énergie jouent sur des scènes multiples et notamment à l’Institut Goethe de Yaoundé où elle interprète un featuring avec le groupe camerounais de l’époque Dirane Possy. Sa prestation au célèbre Festival de Jazz sous les Manguiers et au club AMT dévoile les prémices de son pluralisme artistique, la générosité de son talent.
LADY B déclare publiquement son amour pour le hip hop au détour d’une scène avec le groupe Black Malam. Cette relation d’amour se confirme par une scène ouverte avec l’ex groupe DIRANE POSSY. C’est en compagnie de ces derniers que Lady B s’impose dans l’univers du hip hop camerounais au cours d’une tournée époustouflante, organisée par la société GUINESS (Festival Guiness Michael Power).
Désormais on ne saurait plus parler du Hip hop camerounais sans parler de Lady B comme le témoigne ses scènes de HIP HOP R1B organisé par le Dynch Music ou celles organisées par RTM et PMUC qui voient arriver au Cameroun des artistes comme Tairo et Raggasonic et bien d’autres .
Retrouvant ses premières sonorités musicales, LADY B commence un long cheminement comme chanteuse de variété dans une pléthore de cabaret de Douala. Au rythme rétro, elle fait vibrer de sa voix suave, de son punch artistique le public durant 2 ans. Elle refoule la scène du Centre Culturel Français de Douala comme invitée de Clotaire K, un hip hopper libanais venu faire découvrir son univers particulier au camerounais.
Lady B : le tournant…
Elle remporte le prestigieux prix de l’époque : le Concours Coca Cola Dream à vocation de produire une compilation des meilleurs talents hip hop et R&B camerounais. Année décisive, année de rêve, année de consécration pour celle qui deviendra plus tard la Reine Du Hip Hop Camerounais. S’enchaine alors une série de contrats publicitaires (affichage sur les bouteilles de Coca Cola, Sprite, Fanta, calendriers, cartes de voeux). C’est l’année de toutes les consécrations avec le début des scènes internationales au côté de somites de la discipline.
Sommet de Hip Hop en Afrique du Sud (2005) : Lady est alors sélectionnée pour représenter le Cameroun à cet illustre sommet où elle aura la chance de partager la scène avec de nombreux Mc et plus particulièrement avec Guru JazzMattaz de regrettée mémoire.
Elle va continuer son envol vers l’international avec sa participation en 2006 au GABAO HIP HOP FESTIVAL de Libreville. C’est aussi l’année de la naissance de son premier album solo « MA COLERE » où LADY B montra sa maturité artistique par des prises de position sur la violence faites aux femmes. En 2009 son deuxième album FILLE BETI et deux and plus tard ANOTHER PART OF ME confirme sa volonté de défendre les droits de la société. LADY B a grandi, LADY B a muri mais LADY B a toujours la volonté de décrier les injustices de la société. Les années suivantes LADY B s’est affirmée sur les scènes internationales avec sa participation aux scènes HIP HOP internationale telle que : HIP HOP KANKPE au Benin, LA NUIT DE LA MUSIQUE au Gabon. C’est durant ses scènes internationales que LADY B va élever son talent au sommet grâce aux influences d’autres artistes tel que : DIDIER AWADI, K’NAAN, DIAM’S, EVE, LA FOUINE, SOPRANO, AKON pour lesquels elle fait les premières parties de concert dans plusieurs pays d’Afrique.
Après avoir grandi, muri, LADY B est devenue « sage ». La femme depuis l’aube des temps a toujours été la poutre qui a été le soutien du monde et paradoxalement elle n’a jamais aussi autant été celle qui a porté les torts et les maux du monde. Lady B nous parle de cette femme-là, forte, agile, sensuelle et pleine d’amour. Malgré tout, cette femme encrée au fond d’elle-même et surtout qui ne perd pas ses repères. Parallèlement, « Ô PAYS DES FEMMES SAGES » est un voyage exotique au cœur des racines qui caractérisent chaque individu, qui ne devrait pas s’en dissocier mais plutôt s’en enorgueillir. Comme elle le dit si bien : « Je suis LADY B, je suis la fille bantou, je suis la fille de la forêt ».
Le voyage entrepris dans son dernier album « Ô PAYS DES FEMMES SAGES » se parachèvera avec un deuxième volume. Qui sera la découverte d’autres sonorités camerounaises avec un fond de hip hop à l’image de la mixité culturelle qu’est la Cameroun. Elle va enchainer avec de nombreux autres projets dont le dernier est intitulé ‘’Black Progressive’’ avant de poser ses valises à Laon en fin 2019…
Son environnement change, mais l’histoire continue…