Ses lyrics ont éveillé l’espoir comme son patronyme chez la plupart des érudits en matière de Hip Hop au Cameroun et même, motiver des talents dans le milieu. Après ses 20 ans de carrière, elle porte fort bien les mélodies de son parcours. C’est une Lady ! Non pas anglais mais bien Bantou ! Lady B désormais Obounou Lady B  caresse un concept nouveau panoramiquement installé sur trois continents, à savoir : l’Amérique avec Nina Simone en point de repère, l’Europe qui repose sur Léo Ferre et l’Afrique qu’elle représente fièrement ici… Un hommage aux grands, intitulé « Zà » ! En pleine préparation du spectacle qu’elle donnera ce vendredi 17 octobre 2014 à 20h à l’IFC de Yaoundé, Obounou Lady B nous livre les grandes lignes de sa prochaine future scène.

Bonsoir Obounou Lady B, tu es l’une des plus anciennes voix du Hip Hop Kamer, tu es de la génération pionnière du mouvement, celle-là qui a en fait les belles heures. Ça fait 20 ans exactement que tu t’y adonnes. Après ton album « O pays des femmes sage », tu viens avec un concept-hommage qui rassemble à la fois l’Afrique-l’Amérique et l’Europe : Nina Simone, Leo Ferre  et toi-même ! Cet hommage s’intitule Zà ! Parles-nous en Lady B.

Zà c’est un projet collectif qui rassemble plusieurs musiciens et une chanteuse c’est-à-dire moi ; et un metteur en scène, un scénographe, un ingénieur lumière et un ingénieur son aussi ! C’est un projet qui commence il y’a 06 mois. L’Institut Français du Cameroun nous  invité à faire une création pendant 02 mois de résidence à Douala. Nous sommes entrain de le présenter… Hommage aux grands : Nina Simone parce que c’était l’une des 1ères femmes noire qui s’est battue pour les Droits civiques des noires aux Etats-Unis et moi je suis une femme engagée et c’est un exemple ; Leo ferre c’était un pacifiste espagnol qui défendait les valeurs et moi, je représente la musique camerounaise. Je n’ai pas voulu dire que je représente Eboa Lotin, Anne Marie Nzié, etc parce qu’ils sont tellement nombreux. Le Cameroun est l’Afrique en miniature alors, je représente tout cet ensemble de cultures présentent au Cameroun.

Ton album « O pays des femmes sages » est sorti depuis un moment quand même, parles nous de cet album qui est aussi riche car on voit des featurings avec Stone, Major Asse, etc.

En fait « O pays des femmes sages » c’est un peu le commencement, la renaissance de ma démarche aujourd’hui. Ce projet est comme un pont pour moi c’est-à-dire que je me découvre parce que je suis une artiste au pluriel. Ces échanges que j’ai eu avec Major Asse, Stone et les autres, c’est comme pour dire voilà moi j’aime explorer, j’aime le métissage, je suis une artiste du monde, la Terre m’appartient, je suis une citoyenne du monde. Je ne veux pas rester bloquée, je suis une femme libre. Certes ma base va rester Hip Hop mais j’ai la chance et la grâce de pouvoir faire autre chose : le chant, le Slam, l’Afro Beat,… J’ai envie d’explorer des choses et « O pays des femmes sages » était la renaissance en fait. Et il est toujours en promotion et je suis en préparation des clips vidéo… C’est une autoproduction, ce n’est pas toujours évident. Je marche lentement mais surement.

Tu as entamé une renaissance dans plusieurs pans de ta carrière en adoptant ton nom propre comme nom d’artiste désormais, en partant de Lady B tout court pour Obounou Lady B désormais.

Obounou Lady B veut dire Obounou Lady Bantou. Obounou parce que c’est mon nom. Il est tant de s’assumer en tant qu’africain ! C’est une façon de dire que je suis l’Espoir parce qu’Obounou veut dire Espoir en langue Bantoue. Je veux fièrement porter mon nom. J’assume qui je suis !